Les Aixois et leurs chapelleries
 
 
Depuis longtemps, la chapellerie est également une industrie très importante, répartie en plusieurs ateliers disséminés dans toute la ville (voir ci-dessous). En 1864, un nouveau développement survient : de nouvelles ouvertures se font dans des locaux abandonnés (pour des raisons diverses) par d’autres industries.
 
Au fil des journaux on peut relever les adresses de plusieurs fabriques de chapeaux : rue Boucherie n°4 (maison Julien cité dès 1838 et qui existe encore en 1866) ; rue de l'Aigle-d'Or, n°1 (ouverture en 1847) ; rue du Roi, n°15 (ouverture en 1864) ; rue d’Orbitelle n°5 (revendu en 1865) ; rue de l'Aumône-Vieille n° 2 (ouverture en 1866) ; rue du Bras d'or (existe en 1867) ; rue de Nazareth ; chemin de la gare de marchandises  (Haas et Leduc cités en 1866 et 1867).
 
L’extrait ci-dessous du plan d’Aix de 1889 (conservé à la bibliothèque Méjanes) montre explicitement trois chapelleries dans le quartier de la gare. L’une est située sur le côté sud de la rue de l’Aigle d’or (actuelle rue Irma Moreau), l’autre se trouve dans la partie est de l’actuelle avenue Victor Coq, la troisième jouxte le cirque.
 
 
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Les Aixois et la révolution industrielle
 
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1864. Développement de la chapellerie à Aix-en-Provence
 
 
“Deux chapelleries très importantes viennent d’être établies dans le local de la fabrique de cadres et dans l’ancienne usine Artaud, derrière la gare. Une troisième chapellerie est installée dans le moulin à vapeur des Minimes. Enfin, il est question d’une quatrième fabrique de la même nature, qui prendrait possession de l’huilerie Honorat, détruite en partie par un incendie.
Comme on le voit, la chapellerie prend à Aix de très grandes proportions. Notre ville va bientôt devenir un grand centre manufacturier pour cette industrie qui y occupera plusieurs milliers de bras.”
(Le Mémorial d’Aix, 1864-01-24)
 
Le Mémorial d’Aix, 1839-11-01
Le Mémorial d’Aix, 1866-04-01  
Le Mémorial d’Aix, 1866-04-01  
Le Mémorial d’Aix, 1865-04-03
 
Un des chapeliers d’Aix, M.J. Coupin, a été distingué par le jury international de l'exposition universelle de 1855 qui lui a décerné une médaille de première classe, spécialité chapeaux de feutre souple, produits très beaux à des prix avantageux.
 (Le Mémorial d’Aix, 1857-03-22)
 
 En 1858  la chapellerie qui occupe 250 ouvriers et environ l00 ouvrières gagnant, les premiers, 4 à 6 fr. par jour, les secondes 2 fr.
Les chapeliers d'Aix trouvent sur les lieux les laines mérinos fournies par les agneaux de la Crau, les peaux de lapin et de lièvre, et font venir de Londres ce qui leur manque (poils de castor d'Amérique). Ils peuvent confectionner journellement 500 chapeaux.
(Le Mémorial d’Aix, 1858-03-28)
 
En 1869 on voit apparaître une nouveauté : le chapeau de papier qui résulte d’un principe de fabrication tout à fait nouveau révolutionnaire qui vient des Etats Unis et qui s’appuie sur une technique issue des progrès chimiques (galvanoplastie).
(Le Mémorial d’Aix, 1869-05-23)
 
En 1872, la grande chapellerie Leduc, rue du Mont-Perrin, 7, qui occupe quatre cents ouvriers, est endommagée par un incendie.
(Le Mémorial d’Aix, 1872-05-05)
 
    
1878. Lauréats de l'arrondissement d'Aix à l'Exposition universelle.
 
La ville et l'arrondissement d'Aix ont obtenu leur contingent de récompenses dans la distribution des prix décernés à la suite de l'exposition universelle.
 
Grande médaille : M. Leduc, propriétaire de la fabrique de chapeaux de ce nom à la Rotonde ;
Médaille d'argent : M. Valaire, directeur de celle usine ;
Médaille d'argent : M. Coupin, fabricant de chapeaux ;
Médaille de bronze: MM. Coq et Peloutier, fabricants de chapeaux.
Médaille d'or, Coq fils et Simon, fabricants de matériel et procédés de couture pour la confection des vêtements).
 
(Le Mémorial d’Aix, 1878-10-27)