Entreprises commerciales et/ou industrielles
fonctionnant à Aix-en-Provence sur la période 1838-1870
 
Manufacture Coq : 2 rue Mazarine (M. Célestin Coq)
Manufacture des allumettes : rue de la Molle et rue Silvacanne (M. Roche)
Glacières : quartier de la gare (M. Granon)
Usine à gaz : place de la Plate-Forme (actuelle place Miollis)
Savonnerie : local qu'occupait autrefois l'auberge dite de la République (MM. Honnorat et Jourdan)
Huilerie : près de la Rotonde derrière la gare de marchandise (MM. Honnorat et Jourdan et Artaud)
Bureau du télégraphe : intersection rue des Quatre Dauphins et de la rue du Boeuf
Briqueterie : près de la gare (M. Artaud) (Le Mémorial d’Aix, 1859-10-23)
Filature de coton : rue Cardinale (M. Pastre)
Chapelleries : répartie en plusieurs ateliers disséminés dans toute la ville
Travail des laines (cardage et peignage) : près de la gare (M. Artaud) (Le Mémorial d’Aix, 1856-06-01 et 1859-10-23)
Fabrique de cadres et moulures : entre l’huilerie et la Rotonde (Le Mémorial d’Aix, 1856-06-01)
Fabrique de pompes : rue de l’Aigle d’Or (MM. Ripert frères) (Le Mémorial d’Aix, 1861-03-31)
Menuiserie : rue des Chapeliers (voir encart publicitaire ci-dessous)
Fabrique de chandelles : rue Anonciade, rue des Cordeliers, rue Boucherie
Fabrique d’appareils pour le gaz : (M. Poirot)
Fonderie : rue des Jardins (M. Meynier) (Le Mémorial d’Aix, 1850-08-20) et boulevard Saint-Louis (M.Bertet) (Le Mémorial d’Aix, 1858-10-24)
Chocolatier : place des Carmélites
Commerce des amandes
Confiserie : (M. Casse)
Fabrique de pâtes alimentaires : cette industrie a pris une assez grande extension ; M.Félix Mey vient d’obtenir une médaille de vermeil pour son produit au concours régional de Nice. (Le Mémorial d’Aix, 1865-05-28)
Laiterie : rue des Grands Carmes
Boulangerie industrielle produisant du pain à prix réduit  : bd du Chemin Neuf (Le Mémorial d’Aix, 1856-06-01)
Raffinerie de sucre de canne : quartier des Minimes (Le Mémorial d’Aix, 1839-10-26)
Minoterie à vapeur : quartier des Minimes au bas de l’actuelle avenue Jean Dalmas, face à la rue des Boeufs, à l’endroit des fouilles archéologiques de 2010 (voir “le plan d’Aix de 1848 pour l’ouvrage de Roux-Alphéran” conservé à la bibliothèque Méjanes (Le Mémorial d’Aix, 1839-11-16 et 1845-03-13).
Coutellerie : rue des Chaudronniers
Salpêtrière : près de la porte St Louis
Platrière à vapeur : Célony  (Le Mémorial d’Aix, 1845-03-13)
Librairies : (M. Aubin, M. Makaire)
 
........ (liste non exhaustive)
 
 
Les Aixois et leurs manufactures et commerces
 
 
Il semble qu’une certaine tradition voudrait que les gens lettrés ne puissent imaginer Aix-en-Provence autrement que comme une ville universitaire et un centre de justice renfermés sur eux-mêmes. La réalité s’inscrit en faux contre cette “tradition” ainsi que le montre la lecture du “Mémorial d’Aix” dès son origine.
 
En effet, dès 1837, les germes de la révolution industrielle y sont déjà visibles : il y a plusieurs années que la vapeur est entrée dans les manufactures et le capitalisme s’y est aussi installé. Numéro après numéro,  “Le Mémorial d’Aix” met en avant la nécessité de cette révolution industrielle et les avantages de ses apports : la vocation industrielle de la ville prend racine dans la période précédant celle qui a été explorée par l’exposition “Aix, ville ouvrière qui s’est tenue à l’antenne aixoise des Archives départementales de septembre 2010 à février 2011.
 
De son côté, la Mairie a fait un effort pour l’accueil d’industries, par exemple en les  affranchissant du droit d’entrée sur la houille nécessaire au fonctionnement de la machine à vapeur
Liste des entreprises commerciales et/ou industrielles fonctionnant à Aix-en-Provence sur la période 1838-1870 (voir ci-dessous).
 
Une des caractéristiques de l’époque c’est que les manufactures font travailler de nombreux enfants (voir ci-dessous).
 
Avertissement : Pour les commodités de l’exploration du thème Manufactures, la revue de presse a été répartie en 4 chapitres auxquels on accède par les liens du bandeau : Glacières, Usine Coq, Allumettes, Autres.
Les Aixois et la révolution industrielle
 
Adduction d’eau    Transports     Éclairage     MANUFACTURES     Photographie    Télécommunications    
 
Glacières      Usine Coq      Allumettes      Autres
Le Mémorial d’Aix 1863-01-04
Le Mémorial d’Aix, 1863-09-06
Le Mémorial d’Aix, 1860-01-15
 
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1843. Le travail des enfants
 
 
La loi du 22 mars 1841 définit la durée légale du travail des enfants dans les manufactures. Cette loi  reconnaît les droits de la puissance paternelle et la liberté de l'industrie et prévoit des inspections dans les manufactures. Deux ans après une seule visite a été faite.
 
“La concurrence excessive des individus qui, dans chaque pays exercent la même industrie, (...)  la concurrence non moins redoutable des nations qui luttent ensemble afin d'obtenir l'avantage en fabricant le même genre de produits, telles sont les causes les plus générales de la funeste tendance d'accroître au-delà de toutes bornes la durée du travail journalier.
(…)
Les enfants devront pour être admis, avoir au moins atteint l'âge de huit ans ; de huit à douze ans, ils ne pourront être employés au travail effectif plus de huit heures sur vingt quatre divisées par un repos ; de douze à seize ans, ils ne pourront être employés au travail effectif plus de douze heures sur vingt-quatre, divisées par des repos. Le travail de nuit est prohibé ; les enfants au dessous de seize ans ne pourront être employés les dimanches et jours de fête reconnus par la loi.
(…)
Dans les six fabriques de la ville on trouve, 74 garçons et 10 filles au-dessous de treize ans, et 19 garçons et 20 filles de treize à seize ans, travaillant 8 heures en hiver et 10 heures en été. Dans la manufacture de MM. Pastré le travail dure 12 heures pendant toute l'année.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1843-01-19)
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1865. La révolution par la vapeur
 
 
“La vapeur est une puissance de premier ordre ; c’est la force motrice généralement employée. En 1850, il y avait en France 6 832 machines. En 1863 on en comptait 22 516, représentant une force de 617 800 chevaux-vapeur ou de l 863 670 chevaux de trait, ou 12 975 690 hommes de peine, c'est-à-dire une force supérieure à celle de tous les hommes en état de travailler qui existent dans le pays.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1865-02-05)
Le Mémorial d’Aix, 1861-03-31