Aix, ville industrielle ?
ll semble qu’une certaine tradition voudrait que les gens lettrés ne puissent imaginer Aix-en-Provence autrement que comme une ville universitaire et un centre de justice. Sur la période 1838-1870 la ville d’Aix-en-Provence n’est pas encore devenue la ville aux activités relevant uniquement du tertiaire que l’on connaîtra beaucoup plus tard. Mais en 1838, les germes de la révolution industrielle sont déjà visibles : les hautes cheminées qui commencent à pousser dans le paysage attestent du développement de la machine à vapeur, et cela a a inspiré une série d’alexandrins au lyrisme débridé à un journaliste du “Mémorial d’Aix”.
Numéro après numéro, “Le Mémorial d’Aix” a toujours mis en avant la nécessité de cette révolution industrielle et les avantages de ses apports. De son côté, la Mairie fait un effort pour l’accueil d’industries, par exemple en les affranchissant du droit d’entrée sur la houille nécessaire au fonctionnement de la machine à vapeur.
Par ailleurs, il y avait suffisamment de gens influents à Aix-en-Provence, à commencer par le maire Antoine Aude, ami de Thiers, pour se battre en vue de l’ouverture de l’Ecole des Arts et Métiers afin d’accompagner cette révolution technologique.
Cette vie industrielle présente de nombreuses similitudes avec celle de notre époque : on prenait déjà des brevets d’invention, les cabinets conseils existaient (avant l’invention du mot ingénierie). La mode participe aussi à la révolution industrielle (voir publicité et article de presse ci-dessous).
Pour les commodités de l’exploration du thème “Aix, ville industrielle”, la revue de presse a été répartie sur les 6 chapitres auxquels on accède par les liens du bandeau de navigation.