Historique express des filatures de coton à Aix
 
 
1791-1802 : création de l'industrie cotonnière à Aix avec un atelier de filature de coton et une teinturerie en bleu dans le jardin de Grassy sous la sous la direction de M. Reverdit. Les propriétaires sont MM. Blanc et Bertrand négociants à Marseille. A l’époque personne ne croit à la puissance de la vapeur : les filets à coton étaient mis en mouvement par un travail purement manuel. La filature emploie 300 fileuses au petit rouet, outre un personnel de 80 individus.
 
1802-1828 : l’entreprise a vu développement cassé par les mesures révolutionnaires. Le commerce reprend confiance après la paix d'Amiens avec le nouveau propriétaire. M. Michel Paillasson succède à son beau-frère M. Blanc et garde M. Reverdit comme directeur. Il développe la manufacture suivant les nouvelles découvertes de la science. Comme le local du jardin de Grassy est trop resserré il obtient que la mairie d'Aix lui cède, pour un modique loyer, l'ancien couvent des Bénédictines et il finit par l’acheter aux enchères publiques le 24 mai 1806. En 1812, M. Paillasson utilise une machine à vapeur de la force de 12 chevaux, puis en 1827, 20 chevaux Le personnel passe à 450 individus. Une teinturerie en coton rouge est établie sur les bords de l'Arc. Mais tout s’arrête brutalement avec la mort de M. Paillasson, le 27 février 1828.
 
1828-1838 : MM. Holive rachètent la manufacture des Bénédictines et remettent complètement l'établissement sur pied.
 
1838-1861 : MM. Pastré de Marseille rachètent la manufacture des Bénédictines et développent encore plus l’entreprise avec une machine à vapeur de 30 chevaux, puis 40 chevaux pour mettre en mouvement une multitude de machines et de métiers. La consommation de combustibles est de 15 à 800 kilogrammes de charbon par jour et le personnel se compose de plus de 150 ouvriers dont 130 femmes qui reçoivent en moyenne un salaire de 1 fr. 25 c. Cette filature traite le coton brut d'Amérique pour alimenter partiellement le marché de Marseille en articles pour toiles à voiles. La teinturerie située sur les bords de l'Arc est transportée dans le même local que la filature. Le conseil municipal accorde d’abord la suppression de 50 % des droits d'entrée sur la houille nécessaire à l'alimentation des machines à vapeur, et après réclamation de MM. Pastré auprès du ministre, il s’aligne sur les autres villes de France en accordant l’exonération totale.  La mort de Joseph Pastré, l'aîné des propriétaires, signe le déclin de l’entreprise du quartier Mazarin.
 
1862 : Les bâtiments de la fabrique Pastré construits sur l'ancien couvent des Bénédictines sont achetés par la communauté des Visitandines au prix de 130 000 fr. Cela confirme la perte de cette manufacture qui occupait un grand nombre de bras.
 
 
Pour en savoir plus :
Le Mémorial d’Aix, 1841-06-20, 1842-03-24, 1842-06-23, 1845-03-13, 1861-11-03, 1862-07-13
 
 
 
Les Aixois et l’industrie textile
 
 
L’industrie textile à Aix-en-Provence est née en 1791 avec une filature de coton qui a été fermée en 1862 (voir historique ci-dessous).
 
 
 
 
 
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Les Aixois et la révolution industrielle
 
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Le Mémorial d’Aix,1862-08-31
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1858. Industrie de la laine à Aix-en-Provence
 
“Il se fait à Aix un très grand commerce de laine de Provence et de laine étrangère provenant du Levant, du nord de l'Afrique et de l'Amérique du Sud.
Le chiffre des affaires et le personnel employé sont à peu près les mêmes que ceux indiqués pour les amandes. Les laines arrivent à Aix en suint ; elles y sont lavées, triées et classées selon les qualités, puis vendues aux fabricants de drap et autres tissus de divers pays.
Une usine considérable, où sont réunis une centaine d'ouvriers et d'ouvrières, est consacrée spécialement à l'opération du peignage.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1858-03-28)