Et le papillon sortit de sa chrysalide
En 1848, Aix-en-Provence est encore une ville à l’aspect moyenâgeux enfermée dans ses remparts, quand commence une ère de mutation urbanistique très importante : la ville (re)devient un chantier permanent.
La fin du XVIIIe siècle a vu la création de l’avenue de Marseille (actuelle avenue des Belges) et la démolition du palais comtal, le début du XIXe siècle la construction du palis de justice. La révolution suivante est la destruction des remparts, la construction de la gare, la création de l’esplanade de la Rotonde, la construction du nouvel abattoir, celle de l’hospice du Montperrin... etc...
(Le Mémorial d’Aix, 1860-01-15)
Travaux à la Rotonde et ses environs
“Les arbres de la Rotonde et de l’avenue de Marseille ont été mis aux enchères, sur la mise à prix de 1,500 francs. MM. Sauze et Compagnie, marchands de bois à Marseille, en sont devenus adjudicataires au prix de 3,850 fr.
L'arrachage de ces arbres et les travaux de défoncement du terrain ont commencé (...)
Nos grands chantiers sont en pleine activité. On a commencé de combler les terrains en contre-bas de la Rotonde, entre cette place et la rue lice Villeverte.
On établit près la porte des Augustins, une enceinte en planche dans laquelle seront taillées les pierres destinées à la fontaine monumentale. On assure que les blocs de marbre pour le groupe des statues colossales ne tarderont pas d'arriver de Carrare.
Les ouvriers continuent de fouiller le sol très dur du rond-point pour établir le bassin. Sans doute la première pierre du monument sera posée avec quelque solennité, et l’on placera dans les fondations une inscription commémorative et des pièces de monnaie de différents métaux au millésime de l'année, ainsi que c'est l'usage en pareille circonstance.
(...) Le niveau de la cuvette des Chevaux-Marins va être exhaussé de manière à former, de chaque côté dé l'entrée du Cours, une nappe d'eau d'à-peu-près un mètre de profondeur: On a le projet d'alimenter chacune de ces nappes au moyen de jets d'eau qui élèveront leur colonne liquide en face de chaque allée latérale de cette promenade.”
(Le Mémorial d’Aix, 1859-11-06)