Après la faillite de la société de Joseph Rousseau et Cie, la fabrication de cadres et moulures a perduré à Aix comme le montrent les coupures de journaux ci-dessus et ci-dessous. La fabrique près de la gare existait encore en août 1863 (lors de l’incendie de l’huilerie), dirigée par M. Pécout.
 
 
 
 
Les Aixois et l’industrie de luxe
 
 
Cette industrie voit le jour à Aix en 1850 pour la fabrication industrielle des cadres et moulures pour l'ornementation des appartements. Une société par actions est créée le 19 janvier 1856 pour cette production d'articles de luxe dont les débouchés s'étendent au loin en commençant par les principales maisons de Paris.
 
La fabrique est installée dans le quartier de l’ancien Pré Bataillé près de la Rotonde. Elle occupe environ 300 bras à Aix (Le Mémorial d’Aix, 1858-03-28).
 
Une manifestation est prévue dans l’usine pour la présentation en avant première d’oeuvres destinées à l’exposition universelle de Paris de 1855 (voir article ci-dessous).
 
La société Joseph Rousseau et Cie fait faillite en 1859 (voir ci-dessous avis de mise en vente aux enchères publiques) mais il semble que la fabrique ait perduré.
 
 
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1857. Inauguration de la fabrique de cadres et moulures
 
 
“Une charmante fête de l'industrie réunissait mardi de nombreux invités dans les vastes locaux de la nouvelle fabrique de cadres et moulures de MM. Rousseau et Cie, élevée sur les terrains de M. Artaud,
Il s'agissait de l'inauguration de ce magnifique établissement, et de sa bénédiction par Mgr l'archevêque, en présence des premières autorités de l'arrondissement et de la ville, et d'une société élégante accourue à cette solennité.
(...)
Le prélat a parcouru la fabrique, à l'intérieur et à l'extérieur, en aspergeant l'eau sacrée sur son passage, et en prononçant les paroles sacramentelles de la bénédiction. (...)
Immédiatement après cette cérémonie, la machine à vapeur qui chauffait, et dont on entendait de temps en temps les bruyantes aspirations, a donné l'impulsion au vaste outillage de la fabrique.
(...)
Pendant que la foule, répandue dans les vastes ateliers, examinait avec attention tous les détails de la curieuse fabrication mécanique des cadres et moulures, des plateaux chargés de glaces, de rafraîchissements et de gâteaux de toute nature circulaient sans cesse parmi les invités et étaient distribués avec profusion (...)”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1857-08-16)
 
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Les Aixois et la révolution industrielle
 
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1855. En route vers l’exposition universelle
 
 
“Nous avons visité les objets destinés, par M. Rousseau à l'exposition universelle. Nous ne doutons point que l'exposition de M. Rousseau n'obtienne un succès justement mérité.
Notre jeune compatriote est digne, sous tous les rapports, des sympathies et des encouragements. Il a créé, à Aix, par sa persévérance, et en luttant contre toutes sortes d'obstacles, un établissement unique peut-être en France, pour la fabrication en grand des cadres et moulures.
Plus de quatre-vingts ouvriers sont employés dans cette manufacture, dont les machines et les appareils, mus par la vapeur, produisent avec autant de rapidité que de précision.
Ses débouchés alimentent, non-seulement une grande partie du Midi, mais fournissent encore, par l'exportation, l'Orient, l'Italie, l'Espagne, enfin tout le littoral de la Méditerranée.
M. Rousseau s'occupe en ce moment-ci de joindre à sa fabrique de cadres une usine pour la fonte et l'étamage des glaces, de manière à faire prendre à cet établissement une extension qui lui permette d'avoir plus de quatre cents ouvriers à son service. Cette entreprise est en très bonne voie ; elle est patronnée et secondée par des capitalistes sérieux et des hommes d'intelligence (...)”  
 
(Le Mémorial d’Aix, 1855-04-15)
Le Mémorial d’Aix, 1859-12-25
Le Mémorial d’Aix,1859-06-26
Le Mémorial d’Aix,1860-03-04  
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1856. Déménagement
 
 
“(...) la manufacture des cadres et moulures de M. Rousseau, qui occupe tant de bras dans notre ville, se trouve à l’étroit dans son local actuel. Aussi ses ateliers seront transportés non loin de la gare du chemin de fer, à laquelle ils seront reliés par un petit rail particulier. Un magnifique établissement va être élevé, pour cette destination, dans l'enclos où se trouve la fabrique de M. Artaud pour le cardage des laines. Sa façade sera parallèle à la promenade de la Rotonde où aboutit la route impériale de Marseille.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1856-06-01)