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1864. Verdi : Le Trouvère
 
“(…) Le théâtre a été, jeudi de bonne heure, envahi pour la représentation de Il Trovatore, opéra polyglotte, chanté en italien par la prima dona, le baryton, et en français par le ténor et les chœurs. Hâtons-nous d'ajouter que s'il en résultait confusion de langues, cela ne nuisait en rien à l'ensemble de la partition. (…) Les personnages de la Bohémienne et de Léonore, d'une grande importance, étaient interprétés tous les deux par Mlle. Giorgetti. Il va sans dire que la scène du sixième tableau, où ils sont en scène à la fois, a été coupée. Mais n'est- ce pas au-dessus des forces humaines que de dire ces deux partitions si différentes l'une de l'autre et si écrasantes toutes les deux. Nous avouons que ce tour de force nous était inconnu.(...) Tout s’est passé à la satisfaction générale, et le public a été juste en témoignant par des rappels et de vifs applaudissements les marques de son approbation. Quand à l'orchestre et aux choristes militaires, n'est-ce pas les louer que de dire qu'un grand opéra compliqué comme le Trouvère, qui n'a jamais été joué ici que par les artistes de Marseille, a été monté dans deux jours ?”
(Le Mémorial d’Aix, 1864-03-03)
 
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1840. Donizetti : Lucie de Lamermoor
 
“(….) Depuis longtemps l'Italie a proclamé les triomphes du grand Maestro qui a composé l'Elixir d'Amour, Anna Bolena et Lucie de Lamermoor, les trois plus beaux fleurons de sa couronne d'artiste, mais sa gloire n'était pas popularisée en France, tant que ses ouvrages n'étaient pas appropriés à notre scène. MM.Alphonse Royer et Gustave Vaez en traduisant en français le libretto de Lucie, ont rendu un grand service à tous les dilettanti de France.
Aujourd'hui il ne faut plus aller à Florence ou à Naples ou bien à l'opéra italien de Paris ou de Londres, pour entendre les grandes compositions de Donizetti ; la moindre de nos villes qui possède une troupe lyrique et un orchestre passable, pourra être initiée à cette harmonie toute neuve pour nos oreilles, musique énergique, pleine de mouvement et d'originalité, quelquefois négligée et traînant en longueur puis jetant un de ces cris sublimes qui remuent le coeur et laissent une impression électrique.(….)
En écrivant ceci, nous sommes encore sous le charme de cette musique complètement nouvelle pour nous ; les dernières vibrations de cette large et profonde harmonie résonnent encore à nos oreilles et nous maintiennent dans un état d'extase impossible à définir.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1840-11-22)
 
Les Aixois et la critique musicale
 
 
Au XIXe siècle, les représentations d’opéra et de théâtre se font dans la salle appelée aujourd’hui théâtre du jeu de Paume située rue de l’Opéra.
 
Chaque semaine, on trouve dans “Le Mémorial d’Aix” une critique détaillée, à la fois des oeuvres jouées et de la prestation des artistes. (Voir ci-dessous la critique très enthousiaste de deux opéras à succès : Le Trouvère et Lucie de Lamermoor).
 
Il faut consulter également les critiques des oeuvres de Félicien David et de Jacques Offenbach.
 
Les loisirs et la vie culturelle des Aixois
 
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