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1862. La gare : quelques embellissements alentour
 
Il en a été mis aussi un cordon le long du chemin de la gare des voyageurs, et, en face, a été établi un square rempli de fleurs et d'arbustes verts, avec un jet d'eau au milieu et entouré d'une grille en fer. Un grand espace a été conquis du côté de la lice Villeverte, en comblant des terrains en contrebas de la route impériale où était le lavoir des Banos. Les talus de la gare ont reçu une gracieuse décoration végétale de pelouses et d'arbustes au milieu desquels surgit une cascade en rocailles.”
 (Le Mémorial d’Aix, 1862-01-05)
 
Dès 1841, on parle d’une fontaine monumentale au milieu de la Rotonde : elle ne sera réalisée qu’en 1860.
                                    
(Le Mémorial d’Aix, 1841-07-23)
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1856. La gare : au début, quel chantier !
 
 
“(...) nous reviendrons avec insistance sur l'urgence de rectifier au plus tôt possible les abords de la gare, qui choquent à la fois les yeux, et n'offrent aucun accès facile. Nous sommes l'organe de notre population et de tous les voyageurs, en demandant le changement le plus prompt possible de l'escalier actuel, le comblement des fossés de ceinture et le nivellement du terrain avec les talus de la Rotonde, une rampe ou un parapet au sommet de ces déclivités, quelques plantations d’arbres et l’éclairage de toutes les avenues, dont l'obscurité rend le soir le passage difficile et dangereux, et présentera plus d’inconvénients encore quand sera venue la saison des brouillards, de la pluie et du verglas. Espérons que nos voeux seront exaucés et que la compagnie comprendra qu’il est de son intérêt de faire ces justes concessions à l’opinion publique.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1856-11-09)
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1855. Le train : les remblais
 
 
“Les travaux de l'embranchement qui doit relier la ville d'Aix au chemin de fer d'Avignon à Marseille marchent avec la plus grande activité. Un grand nombre d'ouvriers sont occupés journellement à préparer l'embarcadère. Des remblais considérables et des murs d'une grande solidité s'élèvent à vue d'oeil et d'énormes déblais sont pratiqués avec même rapidité. Le mont Perrin, situé au bout de l'avenue de la Rotonde qui conduit à Marseille, disparaît comme par enchantement, attaqué par des terrassiers qui l'enlèvent couche par couche, et emporté par des tombereaux qui en transportent sans cesse les débris pour remblayer les terrains de la gare. Ainsi, sous peu de temps, cette butte qui arrêtait la vue du côté de la vallée de l'Arc n'existera plus qu'à l'état du souvenir.”
 
 (Le Mémorial d’Aix, 1855-04-08)
 
Travaux de construction de la première gare ferroviaire
 
Les travaux de la construction de la première gare ferroviaire d’Aix-en-Provence ne commencent qu’en 1854 (Le Mémorial d’Aix, 1854-11-19, 1854-11-26, 1854-12-3 et 1855-04-08), mais dès 1838, la Mairie prévoit que la future gare sera installée à l’ouest de l’esplanade de la Rotonde. Le projet de gare apparaît sur des plans d’Aix de 1833 et de 1848.
 
On ne possède pas d’image des travaux de construction, mais, grâce aux fouilles archéologiques, on peut imaginer cette gare du XIXe siècle, installée plusieurs étages en contrebas de la (future) place de la Rotonde, dans les profondeurs du parking situé en dessous des actuelles Allées provençales.
 
En raison d’une dénivellation de deux ou trois étages entre le niveau Rotonde et le niveau gare, il a fallu construire un escalier, qui, au début, a été la source de nombreux problèmes. On a dû le refaire à la suite de nombreuses plaintes couronnées d’un accident (Le Mémorial d’Aix, 1856-10-19, 1856-11-9). Puis on a installé deux grands candélabres permettant l’éclairage au gaz (Le Mémorial d’Aix, 1857-04-26). Enfin, on a installé un parapet dans les escaliers, à la suite d’un autre accident (Le Mémorial d’Aix, 1858-09-12).
 
Compte tenu de cette chronologie, il faut imaginer les premiers voyageurs prenant le premier train du matin (vers 5h30) donc dans le noir et devant emprunter un mauvais escalier, dans l’obscurité et sans garde-fou...
 
Le Mémorial d’Aix”  ne manque pas de réclamer des aménagements complémentaires comme des bancs, une boîte à lettres (voir article ci-dessous)
 
 
Les Aixois et la révolution industrielle
 
Adduction d’eau    TRANSPORTS     Éclairage     Manufactures     Photographie    Télécommunications    
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1865. La gare : demande d’aménagements complémentaires
 
 
La population d'Aix réclame, avec raison, une mesure qui lui serait de la plus grande utilité dans une foule de cas et qui a été prise dans des villes d'une importance moindre que la nôtre. Il s'agirait de l'établissement à la gare, d'une boîte aux lettres où le public pourrait déposer ses correspondances jusqu'à une heure fixée et assez rapprochée du départ de chaque train. Dans, une foule d'affaires urgentes, celle boîte rendrait les plus grands services soit aux négociants, soit aux hommes de palais, et, le commerce et la justice y trouveraient également leur avantage. L'administration des postes et l'administration municipale devraient s'entendre pour doter notre ville d'une amélioration réclamée par tant d'intérêts.
Puisque nous nous occupons de la gare, nous renouvellerons le voeu exprimé pour la centième fois peut-être par la presse locale et nos compatriotes, pour que quelques bancs y soient disposés, comme dans la plupart des autres gares, afin que les voyageurs en partance ou les personnes qui viennent attendre quelqu'un puissent s'y reposer au besoin.
(Le Mémorial d’Aix, 1865-08-06)
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1856. Le train : un grand succès
 
Voilà un mois à peine que l'embranchement d'Aix a été livré à la circulation, et déjà les résultats de son exploitation dépassent les espérances. Malgré la concurrence que soutiennent encore les diligences de Marseille, les convois emportent chaque jour ou apportent de nombreuses personnes de cette ville. Le chiffre des voyageurs a augmenté dans de grandes proportions depuis l'ouverture du chemin de fer. Beaucoup avaient désappris la route d'Aix qui l'ont reprise en trouvant le rail de la jonction à Rognac. La ligne directe sur Marseille nous privait du transit du Nord et du Languedoc ; ce transit reprend son courant dans nos murs depuis que nous sommes dotés de la facilité et de la rapidité des communications. Quant au transport des marchandises par la voie ferrée, il a pris des développements auxquels on ne s'attendait pas, parce qu'on ignorait l'importance de notre commerce local. Aujourd'hui que la gare est encombrée et qu'on est obligé de faire partir des trains la nuit et les dimanches, on commence à se faire une juste idée de nos transactions et de la valeur de notre production. On sera complètement édifié sur l'activité de notre pays par l'expérience de quelques mois, et l'on cessera de la traiter avec ce dédain qu'on semblait afficher à son égard, Sous son apparence de ville judiciaire, de ville d'études, Aix n'en occupe pas moins une position considérable comme centre d'affaires (...)”
 (Le Mémorial d’Aix, 1856-11-09)
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1859. La gare et le développement industriel
 
Un de nos honorables compatriotes, M. Artaud, négociant, qui a fondé une véritable colonie industrielle dans sa propriété au quartier de la Rotonde, réalise l'axiome d'Horace en mêlant l'agréable à l'utile. Après avoir successivement établi une fabrique pour le peignage et le cardage de la laine, une usine mécanique pour les cadres et moulures et une huilerie de graines à presse hydraulique, il s'occupe de créer aujourd'hui une briqueterie dans de grandes dimensions avec une machine à vapeur. En même temps, il fait bâtir un cirque pour les spectacles hippiques, dont l'enceinte pourra contenir 2000 personnes. Cette construction circulaire, décorée d'une façade avec pilastres et couronnée d'une attique, sera distribuée et aménagée de manière à pouvoir servir au besoin de salle de bal, de concert et à toutes sortes de réunions (...)
 (Le Mémorial d’Aix, 1859-10-23)