Historique de l’arrivée du train à Aix-en-Provence avant 1870
Problème technique : quel est le trajet le plus facile pour relier Avignon et Marseille ?
Il est évident que l’on cherchait à réduire au maximum les grands ouvrages d’art (tunnels ou ponts). Dès lors, il suffit de passer son doigt sur une carte en relief pour être convaincu que le chemin le plus facile ne passe pas par Aix-en-Provence.
Rivalité avec Marseille.
Au début du mois de mai 1842 (Le Mémorial d’Aix, 1842-05-05) on sait que le Paris-Marseille ne passera pas par Aix-en-Provence, mais par Arles et Rognac, au grand dam des Aixois.
Le chemin de fer venant d’Avignon arrive à Marseille en 1848 via Rognac. Le journal se fait l’écho des festivités présidées par l’évêque (Le Mémorial d’Aix,, numéros des 9 et 16 janvier 1848). Mais ce train n’arrive pas de Paris comme le montre la carte des chemins de fer en France en 1850 : seuls quelques tronçons existent sur ce parcours.
La liaison Valence-Avignon est ouverte le 29 juin 1854. (Le Mémorial d’Aix, 1854-07-02).
La liaison avec Rognac.
Une liaison avec Rognac s’organise en diligence. Mais, pour les Aixois, l’urgence reste de relier Rognac par le chemin de fer. Et, à longueur de journal, on parle de l’embranchement de Rognac... et cela a duré 8 ans.
L’arrivée de la locomotive d’essai a eu lieu le 14 juillet 1856 (Le Mémorial d’Aix, 1856-07-20). L’inauguration de l’embranchement est annoncée dans le n° du 31 août et la première circulation a lieu le 11 septembre 1856 (Le Mémorial d’Aix, 1856-09-14). A cette époque on peut faire Paris-Marseille en train, ce que montre la carte des chemins de fer en France en 1860.
Un nouveau service :
la navette entre gare et hôtels
(Le Mémorial d’Aix, 1858-05-23)
Les Aixois n’ont pas tardé à tirer parti
de l’existence du chemin de fer
(Le Mémorial d’Aix, 1862-06-22)
L’arrivée du chemin de fer à Aix-en-Provence
En France, les premières lignes de chemin de fer sont apparues à partir de 1832 dans la région de St Etienne-Lyon (essentiellement pour le transport des marchandises) avant qu’une première vraie ligne pour voyageurs soit construite entre Paris et Saint-Germain en 1837. Ensuite le développement s’accélère mais les Aixois devront attendre jusqu’en 1856 pour voir une locomotive arriver dans leur ville (voir ci-dessous l’historique : on peut comprendre que cet événement majeur ait inspiré des kyrielles d’alexandrins à l’éditorialiste du Mémorial d’Aix.
“Le Mémorial d’Aix” du 12 octobre 1856 fait sa une sur l‘horaire des trains, le tarif et le règlement de la police des gares.
La revue de presse du journal “Le Mémorial d’Aix” sur plusieurs années permet de dresser le calendrier détaillé de l‘installation d’une gare et de l’arrivée du chemin de fer à Aix (voir ci-dessous).
Les Aixois et la révolution industrielle
(Le Mémorial d’Aix, 1845-03-09)
1848. Le tunnel de la Nerthe
Inauguration de la ligne Marseille-Avignon
“(...) L'épisode le plus émouvant et le plus intéressant de ce voyage à grande vitesse a été le passage du souterrain de la Nerthe. En entrant dans la voûte, une émotion profonde s'est emparée de tous en pénétrant dans cet abîme ouvert dans les flancs d'une montagne sous une masse rocheuse de deux cents mètres de hauteur. Les ténèbres profondes étaient par instant illuminées par les torches qu'agitaient de distance à distance les gardes du chemin. Les 4600 mètres du percé ont été franchis en huit minutes et demie (...) ”
(Le Mémorial d’Aix, 1848-01-16)
Histoire du train à Aix-en-Provence après 1870
Le chemin de fer des Alpes
La liaison directe Aix-Marseille
Le feuilleton continue, cette fois à propos de la liaison directe Aix-Marseille en train. Dès 1843 (Le Mémorial d’Aix, numéros des 4, 7, 11 mai) on fait le projet d’une nouvelle gare dans le quartier de l’Orbitelle, c’est à dire à l’emplacement que nous connaissons aujourd’hui.
Pourtant cette ligne ne verra le jour que bien après, en 1877 et elle existe toujours de nos jours.
On peut remarquer que la ligne de TGV Paris-Marseille ne passe pas par AIx-en-Provence, et qu’une navette par autocar permet aux voyageurs aixois de joindre une gare située en pleine garrigue, à une quinzaine de kilomètres de la ville (mais c’est moins loin que Rognac...).