Les Aixois(es) et les voyages
Avant 1848 (arrivée à Marseille du train en provenance d’Avignon), les Aixois, pour voyager, ne connaissent que la diligence. Mais ils sont curieux et lors de la traditionnelle foire de Beaucaire certains d’entre eux ne manquent pas d’y prendre le train pour aller jusqu’à Nîmes (Le Mémorial d’Aix, 1844-07-18)
Le “Mémorial d’Aix” relate très tôt l’engouement des Aixois pour les voyages en train : dimanche à Roquefavour, à Rognac, train de plaisir pour la foire de Beaucaire, ou pour Paris, ou même pour Londres.
Mais ces voyages sont réservés aux gens suffisamment fortunés : pour s’en convaincre, il suffit, par exemple, de comparer le prix du billet aller-retour du train de plaisir Aix-Beaucaire (de 4 à 8 fr), au salaire journalier des ouvriers les mieux payés (6 fr).
(Le Mémorial d’Aix, 1858-07-25)
Les Aixois voyagent, mais où vont-ils ? A Marseille via Rognac (pour le travail), à Roquefavour et à Rognac (pour l’agrément en week end), à Beaucaire (pour la foire), à Paris (pour l’agrément), à Londres (on parle déjà de travaux pour la traverser la Manche (voir ci-dessous les encarts publicitaires).
L’arrivée du chemin de fer conduit à la mise en place de nouveaux services : une messagerie Aix-Rognac en diligence pour assurer la correspondance avec le train Paris-Marseille (ci-dessous un encart publicitaire de 1849), un omnibus dans la ville pour desservir la gare d’Aix (ci-dessous un encart publicitaire de 1857).