1864 : Chapellerie grève des fouleurs
(Le Mémorial d’Aix, 1864-05-29)
(...) Nous serions heureux de voir nos chefs d'usines et les ouvriers s'adresser au gouvernement pour obtenir ce tribunal sommaire chargé de concilier ou de juger toutes les contestations entre les maîtres et les travailleurs.
(...) L'importance industrielle de notre ville, les agglomérations d'ouvriers qu'y amèneront les travaux du canal et des chemins de fer rendent cette institution indispensable. Un conseil de prud'hommes préviendra ou mettra fin aux coalitions et aux crises qui en sont la suite, dont tout le monde souffre (...)”
(Le Mémorial d’Aix, 1864-06-12)
“ Des placards manuscrits ont été apposés pendant la nuit sur le Cours, contenant des injures contre des fabricants chapeliers de notre ville. L'origine ne saurait en être douteuse. Ces provocations sont déplorables au milieu de la crise de la chapellerie à Aix. Les auteurs, mal inspirés ou mal conseillés, feraient mieux de signer, avec une réunion de patrons et d'ouvriers de différentes industries, une pétition pour demander la création à Aix d'une chambre de prud'hommes.
(...) La chapellerie s'est établie à Aix dans des conditions de supériorité qui assuraient la suprématie à cette fabrication et à ses produits une source de travail, de bien être et de prospérité pour notre ville.
La coalition des ouvriers chapeliers a compromis tous ces avantages. Veut-elle ruiner tout à fait cette industrie et la faire transférer ailleurs ? Les travailleurs n'ont rien à gagner à cette translation, et la plupart d'entre eux, originaires de la localité, ont tout à y perdre par un déplacement qui les éloignerait de toutes habitudes et de leurs familles (...)”
(Le Mémorial d’Aix, 1864-06-19)