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“L'ouvrier, en bien travaillant, peut à peine gagner sa nourriture et celle de ses enfants. Si la maladie ou le chômage arrivent, il se trouve réduit à l'indigence.”
(Le Mémorial d’Aix, 1856-12-28)
 
Les Aixois et les oeuvres sociales
 
 
Les ouvriers journaliers ne reçoivent pas de salaire quand ils sont empêchés de travailler, quelle qu’en soit la cause (intempéries, maladie).
Il n’y a pas de couverture sociale comme on la connaît de nos jours. Toutefois, on voit  en poindre des germes, et cela, déjà avant la révolution de 1848.
 
 
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Le salaire des instituteurs est du même ordre de grandeur que celui des ouvriers de certaines manufactures. Mais ils bénéficient de certains avantages en nature.
 
“L'honorable ministre (Victor Duruy) propose l'achat et l'entretien, par les communes, du «mobilier personnel» des instituteurs et des institutrices primaires.”
(Le Mémorial d’Aix, 1863-09-20)
La vie quotidienne des Aixois
 
Démographie     Hygiène     Périls     Salaires     Dépenses     SOCIAL     Mode
(Le Mémorial d’Aix, 1870-07-31)
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1864 : Chapellerie grève des fouleurs
 
 
25 mai 1864 : loi Ollivier d’abrogation du délit de coalition (loi Le Chapelier de 1791) et instauration du droit de grève.
Il faudra attendre 1884 pour l’autorisation des syndicats (loi Waldeck-Rousseau)
 
 
“La plupart des ouvriers fouleurs de nos grandes chapelleries sont en grève, sans qu'il y ait délit de coalition par suite d'intimidation ou de violences. Cette grève ne tardera pas à priver de travail les ouvriers apprêteurs et les ponceuses auxquels les fouleurs fournissent la matière première. Cette situation fâcheuse aura pour conséquence d'aboutir à un chômage forcé de 7 à 800 personnes. Il est à désirer que cette crise se termine au plus tôt par une transaction amiable dans l'intérêt des ouvriers, des fabricants et du pays”.
(Le Mémorial d’Aix, 1864-05-29)
  
 
A la suite du conflit qui a éclaté entre les patrons et les ouvriers chapeliers et a déterminé le chômage d'un grand nombre de fouleurs, l'opinion publique s'est émue dans notre ville. Les patrons et les ouvriers des autres industries, voulant parer à de telles éventualités, se proposent de solliciter la création d'un conseil de prud'hommes à Aix.
(...) Nous serions heureux de voir nos chefs d'usines et les ouvriers s'adresser au gouvernement pour obtenir ce tribunal sommaire chargé de concilier ou de juger toutes les contestations entre les maîtres et les travailleurs.
(...) L'importance industrielle de notre ville, les agglomérations d'ouvriers qu'y amèneront les travaux du canal et des chemins de fer rendent cette institution indispensable. Un conseil de prud'hommes préviendra ou mettra fin aux coalitions et aux crises qui en sont la suite, dont tout le monde souffre (...)”
(Le Mémorial d’Aix, 1864-06-12)
 
 
Des placards manuscrits ont été apposés pendant la nuit sur le Cours, contenant des injures contre des fabricants chapeliers de notre ville. L'origine ne saurait en être douteuse. Ces provocations sont déplorables au milieu de la crise de la chapellerie à Aix. Les auteurs, mal inspirés ou mal conseillés, feraient mieux de signer, avec une réunion de patrons et d'ouvriers de différentes industries, une pétition pour demander la création à Aix d'une chambre de prud'hommes.
(...) La chapellerie s'est établie à Aix dans des conditions de supériorité qui assuraient la suprématie à cette fabrication et à ses produits une source de travail, de bien être et de prospérité pour notre ville.
La coalition des ouvriers chapeliers a compromis tous ces avantages. Veut-elle ruiner tout à fait cette industrie et la faire transférer ailleurs ? Les travailleurs n'ont rien à gagner à cette translation, et la plupart d'entre eux, originaires de la localité, ont tout à y perdre par un déplacement qui les éloignerait de toutes habitudes et de leurs familles (...)”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1864-06-19)