1866. Les cheminots
“(...) Chaque train est conduit par une machine qui est dirigée par un mécanicien, assisté d'un chauffeur.
Le traitement du chauffeur varie de 1200 à 1500 fr. (...) ; il a droit en outre à 1 fr. 50 de déplacement et à 10 % des économies de combustible qu'il réalise sur la dépense allouée.
Le mécanicien reçoit un salaire variant de 1500 à 2400 fr. par an ; en outre, la compagnie lui accorde 10 fr. de déplacement identiques à ceux du chauffeur. Le service de ces agents est très pénible ; exposés à toutes les intempéries des saisons, subissant sur leur machine un trépignement continuel, respirant de la poussière de charbon de terre, il leur est difficile de pouvoir exercer ces professions pendant plus douze à quinze ans.
Les inspecteurs de la traction prennent le titre de chefs mécaniciens. Ils ont 3000 fr. par an et 4 fr. par jour de voyage.
Les chefs de départ, qui sont chargés de la direction des mécaniciens et chauffeurs, reçoivent annuellement 3000 à 5000 fr, suivant l'importance de leur service.
Quatre chefs de traction centralisent entre leurs mains tout le service de la traction ; enfin, à la tête de ce service est placé un ingénieur en chef dont le traitement est de 25000 fr (...)”
(Le Mémorial d’Aix, 1866-05-06)