(Le Mémorial d’Aix, 1870-07-31)
1870 : Départ à la guerre
“ L'enthousiasme a gagné notre ville habituellement si calme. Le patriotisme éclate de toutes les manières. Dimanche au soir, les trains du chemin de fer étaient remplis de militaires congédiés ou de la réserve qui allaient rejoindre. Au milieu des larmes et de l'émotion bien naturelle des parents, les jeunes soldats faisaient éclater leur joie et leurs chants. Mercredi, un bataillon du 36e, venant de Marseille, est entré à Aix au son de la musique, jouant l'air de la Marseillaise. Il a été accueilli par des applaudissements unanimes, et la foule l'a accompagné jusqu'à la caserne de la rue de l'Ecole en chantant le refrain de l'hymne national. L'émotion et la satisfaction étaient générales. Notre population était en grande partie sur pied, le lendemain, à trois heures du matin, pour assister au départ de la troupe.
Un autre bataillon du même régiment est arrivé jeudi et a reçu le même accueil. Les marchandes de la place aux Herbes et de la place de l’Hôtel de Ville, les femmes et les jeunes filles de différents quartiers ont fait des collectes pour acheter du pain et du vin qu'elles offraient à tous les militaires qui passaient. Un tonneau était installé devant la mairie et dans la rue de la Grande Horloge, pour faire boire des soldats. Les mêmes démonstrations ont eu lieu vendredi à l'arrivée du 48e qui a fait son entrée au son de la musique, jouant la Marseillaise et le Chant du Départ. Samedi, les soldats arrivants ont été invités à boire par les membres du Cercle musical et les habitués du café du Louvre.
Dans nos cafés chantants, on entend tous les soirs le Rhin allemand, d'Alfred de Musset et la Marseillaise et ces hymnes patriotiques sont couverts de bravos.”
(Le Mémorial d’Aix 1870-07-24)
Les Aixois(es) et la guerre
Les
(voir encarts publicitaires ci-dessous).
(Le Mémorial d’Aix, 1870-08-21)