1846. De la production du charbon fossile en Europe
“(...) D'après les meilleures et les plus récentes informations anglaises, françaises et autrichiennes, nous voulons essayer de présenter la statistique de la production de ce combustible dans les divers pays européens.
L'Angleterre possède les plus riches dépôts de charbon fossile en qualité comme en quantité (…). La consommation du charbon fossile, dans l'intérieur du pays et au dehors, est extraordinaire et continue dans de telles proportions que plusieurs fois on s'est demandé si un jour on n'épuiserait pas ces mines ; mais, des calculs qui ont été faits, il est résulté qu'avec la consommation actuelle elles ne pourraient être épuisées avant 1500 ans (…)
La France, malheureusement pour elle, ne produit pas tout le charbon dont sa consommation a besoin ; elle est donc forcée d'en prendre une partie à l'étranger. Elle possède 250 mines dont 182 sont exploitées (...) Environ 40,000 ouvriers sont employés dans les mines et dans le commerce de ce produit. (…) La France tire de la Belgique, de l'Angleterre et des provinces prussiennes du Rhin, la plus grande partie du charbon fossile dont elle a besoin (…)
Le journaliste passe en revue les différents pays d’Europe : empire d’Autriche, Italie, Suisse, Hollande, Norvège (qui n’a aucune mine), empire de Russie, Danemark.
“En général, la production du charbon fossile en Europe est susceptible, principalement dans quelques pays autrichiens, des plus grands développements ; dans plusieurs états, de grandes masses de ce combustible ne sont point encore exploitées. Il est vrai de dire que, dans les dernières années, il y a eu progrès ; mais il reste encore beaucoup à faire”.
(Le Mémorial d’Aix, 1846-04-12)