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1854. Et l’on imagine ce qui sera le téléphone
 
Un horloger de Saint-Etienne, M. Peyrot, vient, dit-on, d'inventer un moyen de transmettre la parole humaine aussi rapidement que les signaux électriques ; de sorte que deux personnes placées l'une à Paris, l'autre à Londres, pourraient s'entretenir aussi aisément que si elles étaient côte à côte.
 (Le Mémorial d’Aix, 1854-10-08)
 
Vers une société de communication ?
 
 
Le télégraphe électrique appartient à une longue  lignée qui commence avec des signaux de fumée et se termine (pour le moment) à l’A.D.S.L. Mais il faudra néanmoins attendre encore de très nombreuses décennies avant d’arriver à  l’Internet actuel : la révolution technologique due au développement de l’électronique n’a commencé que vers la fin du XIXe siècle.
 
Pourtant, dès 1854, l’homme imagine déjà qu’au lieu de transmettre un message codé, il pourrait transmettre la voix humaine (voir article ci-dessous). Quelques mois auparavant Charles Bourseul, agent de l'administration des Télégraphes à posé le principe du téléphone dans un article publié dans le journal L'Illustration du 28 août 1854, sous le titre : Transmission électrique de la parole. Mais il n’a pas vraiment été pris au sérieux.
 
Toute une recherche scientifique et technique va se développer mais il faudra attendre encore une vingtaine d’années pour voir émerger l’appareil dont la paternité est traditionnellement accordée à Graham Bell (Ecossais naturalisé Canadien).
Les Aixois et la révolution industrielle
 
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1869. Et l’on imagine aussitôt les applications militaires du télégraphe électrique
 
 
Une voiture télégraphique, signalée par un petit drapeau bleu sur lequel est la lettre T peinte en blanc, suit les mouvements de la division. Elle se place habituellement derrière un bataillon central de la dernière ligne, quelquefois entre la première et la seconde ligne, mais toujours dans tune position abritée du feu de l'ennemi ; elle se relie avec le quartier général du corps d'armée par deux fils électriques : le premier se compose de quatre fils de cuivre juxtaposés, recouverts par une enveloppe de gutta-percha, entourée elle-même d'étoupe cordée ; le tout est recouvert par une toile goudronnée ; l'ensemble forme un cordon de quelques millimètres de grosseur, très flexible, et pouvant suivre facilement toutes les ondulations du terrain. Ce fil télégraphique s'enroule sur des bobines placées à l'intérieur de la voiture ; chaque bobine enroule un kilomètre de fil télégraphique, et quatre bobines sont installées dans le compartiment qui leur est affecté. (...) Des soldats suivent la voiture et le dévidage des bobines ; ils ont des pelles, des pioches, et enterrent les fils au besoin, près des routes sur lesquelles le fil pourrait être coupé par le passage des voitures.
La voiture télégraphique divisionnaire a deux compartiments. Sur le devant se place un sous-officier qui a sous son siège les appareils électriques. Le cadran est dans sa main ou à portée. (...) La transmission des ordres a lieu pour la télégraphie militaire comme pour la télégraphie ordinaire, opérée avec le même système Morse. On instruit assez promptement des hommes intelligents à ce service.
 (Le Mémorial d’Aix, 1869-08-31)