Qu’est-ce que le télégraphe électrique ?
faire un chapitre curiosité scientifique
“(...) La télégraphie électrique est fondée sur l'influence qu'un courant électrique exerce sur l'aiguille aimantée. L'aiguille est détournée du nord au sud qu'elle affecte constamment, et tend à se détourner soit à droite, soit à gauche, suivant que le courant est dirigé le long du fil dans un sens ou dans un autre. (...)
Le télégraphe électrique dans sa forme primitive consistait :
1° en une pile voltaïque placée à chaque extrémité du chemin, et toujours prête à produire un courant ;
2° en un fil allant d'un bout à l'autre de la ligne avec retour sur lui-même ;
3° pour chaque extrémité, ou même pour chaque station, en un cadran sur lequel étaient placées deux aiguilles aimantées, qui s'écartaient chacune adroite ou à gauche de la situation normale, suivant que le fil métallique était mis, par l'un de ses bouts ou par l'autre, en communication avec le pôle positif de la pile ou avec le pôle négatif.
Les signes télégraphiques résulteraient des positions respectives que prenaient les aiguilles, des combinaisons de ces positions ou de leur répétition précitée coup sur coup. Isolément, ou répétées, ou combinées, toutes ces positions se reproduisaient aussitôt à l’extrémité de la ligne. La rapidité de transmission est, on peut le dire infinie, car la vitesse d'un courant électrique est supérieure à celle de la lumière elle-même qui parcourt 77 000 lieues par seconde.
(...) Les mécanismes de la télégraphie électromagnétique sont déjà portés à ce point de perfection, que l'aiguille indicatrice, qui est placée sur un cadran, peut, dans chacune de ses positions, agir sur un échappement qui pousse un caractère d'imprimerie, qui lui-même presse une feuille de papier blanc contre une feuille noircie. On a ainsi un télégraphe imprimeur qui donne des copies à double expédition des dépêches transmise en lettres ordinaires de l'alphabet. Dans ce cas, la dépêche est transmise sans qu'il y ait personne pour la recevoir. A plus forte raison a-t-on pu imaginer un mécanisme à sonnette qui avertit préalablement d'être attentif l'employé placé à l'autre extrémité de la ligne.(...)”
(Le Mémorial d’Aix, 1844-12-08)