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1869. Courses cyclistes  
 
 
La bicyclette devient un sport : on invente la course cycliste.
 
“Le programme de la fête nationale du 15 août, à Toulon, (...) une course de vélocipèdes, cette moderne invention qui marche déjà comme sur des roulettes.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1868-08-16)
 
Le concours qui vient d'avoir lieu à Aix (...)  Cette lutte avait attiré une foule immense sur le Cours et a vivement intéressé le public. Des concurrents nombreux étaient inscrits (...). C'était un spectacle que de voir les vélocimens, en costumes de jokeys aux couleurs voyantes, lancés comme des tourbillons sur leur frêle mécanisme, et dévorant l'espace au milieu des flots de poussière et aux sons de la musique du 99e qui faisait entendre ses plus brillantes symphonies.”
(Le Mémorial d’Aix, 1869-04-11 et 1869-04-25)
 
 
Ce concours a rassemblé une quarantaine de concurrents. Le vainqueur a reçu 300 fr (c’est à dire le salaire de 100 journées de travail d’un ouvrier minotier par exemple ou bien une demi-année de rémunération d’une institutrice).
 
Le palmarès rend compte du prix d’un vélocipède : 250 fr. C’est très loin d’être l’instrument populaire qu’il deviendra
Les Aixois(es) et la bicyclette
 
Parler de bicyclette est sans doute anachronique : le mot relevé dans le journal est vélocipède, littéralement : à pieds rapides, c’est un appareil de locomotion dont on met les roues en mouvement avec les pieds. Celui qui pratique ce sport est un véloceman (à cette époque on pratiquait aussi le franglais).
 
On vient d’améliorer considérablement le fonctionnement de la bicyclette : on peut désormais la faire avancer grâce au pédalier. La publicité pour le vélocipède apparaît “cette moderne invention qui marche déjà comme sur des roulettes”.
 
On découvre collectivement les joies du cyclisme et l’on organise des courses en ligne à Toulon et à Aix-en-Provence dotées de prix importants aux vainqueurs (voir article ci-dessous).. Il faudra attendre 1903 pour voir se dérouler le premier Tour de France, mais, dès 1869, on envisage un voyage partant de Marseille pour gagner Gênes par la Corniche, continuant ensuite vers Turin, puis Suze, franchissant le mont Cenis, et enfin de descendre sur Marseille par la vallée du Rhône (Le Mémorial d’Aix, 1869-04-11). Mais rien ne se passera dans un avenir proche pour cause de guerre.
On invente aussi le pédalo (voir article ci-dessous).
 
Avec le développement de ce nouveau mode de locomotion, on pense à imposer quelques mesures sécuritaires : limitation de vitesse, grelots et port de lanterne la nuit (voir article ci-dessous).
Les loisirs et la vie culturelle des Aixois
 
Cafés     Cirque     Littérature     Musique     Spectacles de rue     SPORTS     Théâtre     Voyages     Conférences
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
(Le Mémorial d’Aix, 1869-04-18)
Natation     Equitation     CYCLISME     Jeu de mail        
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1868. Cyclisme  
 
Le vélocipède est un appareil de locomotion qui jouit en ce moment-ci d'une grande vogue. Mardi soir, nous avons assisté à Aix, sur le Cours, au spectacle d'évolutions fort hardies de la part d'habiles vélocipédeurs. Outre toutes sortes de mouvements auxquels ils se livraient avec une rare précision, on les a vus faire des exercices gymnastiques variés, se tenir debout et même sur une seule jambe, tout en manoeuvrant leur mécanique avec autant d'adresse que d'agilité.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1868-07-12)
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1868. Code de la route
 
 
Et il va falloir organiser les relations entre tous le modes de locomotion : c’est le début d’un cycle sans fin. On définit un code de bonne conduite (limitation de vitesse, signalisation sonore et visuelle, impôt...)  
 
“Divers accidents ayant été occasionnés par les vélocipèdes, M. le Maire de Grenoble a pris l'arrêté de police suivant au sujet de ces véhicules.
A l'avenir, les vélocipèdes ne devront circuler dans l'intérieur de la ville qu'avec une allure modérée.
A partir de la chute du jour, ils devront être munis d'une lanterne allumée. Cette lanterne sera placée sur le devant du vélocipède (...)”
(Le Mémorial d’Aix, 1868-10-18)
 
 
“Une innovation qui ne manque pas de pittoresque. MM. les vélocipédistes parisiens viennent (...) de remettre les grelots à la mode, comme au temps des postillons. Rien de plus amusant, paraît-il, qu'une compagnie de vélocipèdes marchant de conserve au bruit de leurs grelots. Cette innovation, il faut le croire, ne tardera pas à être introduite à Aix. Ce sera là, d'ailleurs, un moyen pour nos veloceman d'avertir les piétons de leur présence et par suite de prévenir, surtout la nuit, un grand nombre d'accidents.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1869-09-12)
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1869. Evolution du vélocipède  
 
“La manie des vélocipèdes n'est pas une mode nouvelle. Déjà en 1819, c'était une véritable épidémie. Les dadas (c'est ainsi qu'on les appelait) figuraient dans le parc. On en voyait partout. Les dandies et tous autres en voulaient et les caricatures en vogue à cette époque en ont conservé le souvenir. (...)  L'unique différence entre les vélocipèdes anciens et les nouveaux, c'est que dans les anciens, ce sont les pieds qui font marcher le courier, en s'appuyant sur la terre et non pas sur des compartiments de la roue comme dans les vélocipèdes modernes (...)
(Le Mémorial d’Aix, 1869-04-18 et 1869-07-11)
 
(Le Mémorial d’Aix, 1869-08-08)
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1868. Pédalo  
 
L’homme cherche aussi de nouveaux modes de locomotion hors du plancher des vaches..
 
“Un individu s'est lancé sur la Seine, monté ou plutôt assis sur l'étroite sellette d'un appareil qu'il manoeuvrait par le mouvement alternatif des jambes, à peu près à la façon des vélocipèdes. La nouvelle embarcation consiste en deux caisses oblongues en bois, rendues solidaires l'une de l'autre, et entre lesquelles sont disposés deux patins mobiles sur lesquels reposent les pieds de l'expérimentateur (...) L'esprit de recherche et de perfectionnement qui caractérise notre époque permet d'espérer qu'on verra, avant qu'il soit longtemps, des vélocipèdes sillonner les ondes avec la même rapidité que ceux qui sont affectés aux promenades et aux excursions sur la terre ferme.“
(Le Mémorial d’Aix, 1868-10-18)