Un Caf-Conc : le Café de Paris
“M. Cartier, propriétaire du Café de Paris, vient d'appeler dans son établissement des chanteurs des deux sexes qui promettent de charmantes soirées au public. L'inauguration de ce café-chantant a eu lieu, la semaine dernière, par un véritable concert où Revertégat, le chanteur comique de Marseille, a égayé l'assistance et M . *** , premier cornet à piston au théâtre de Marseille, a fait merveille sur son instrument. M. Cartier a fait décorer avec beaucoup de goût son jardin transformé en véritable salon d'été. On y respire la fraîcheur du soir, sans craindre l’humidité de l’atmosphère interceptée par des velariums suspendus dans les airs. Là, assis auprès des arbres, à la clarté du gaz, en fumant son cigare et vidant une bouteille de bière, on peut entendre des artistes de mérite et un répertoire varié, chantant avec accompagnement du piano ou de l'orchestre. Notre population profitera de cette agréable distraction et ne manquera pas de se presser aux soirées chantantes du Café de Paris, dont la vogue est assurée pendant tout l'été.”
(Le Mémorial d’Aix, 1859-06-05)
“Nous avons déjà entretenu nos lecteurs de la transformation du jardin du Café de Paris en une véritable salle de concert où, chaque soir, se presse la foule attentive et charmée. Nous n'étions pas habitués à entendre à Aix et sur ce théâtre des artistes d'un talent réel.
Jusqu'à présent, les essais faits dans ce genre n'avaient abouti qu'à une parodie des établissements lyriques qui, dans toutes les grandes villes de France, s'efforcent de faire oublier ce qu'on était convenu d'appeler les Cafés-Chantants (...)”
(Le Mémorial d’Aix, 1859-07-17)
“Voici une bonne nouvelle le café de Paris va recommencer, à partir de jeudi 4 avril, ses soirées musicales, qui n'auront plus à craindre le mauvais temps. L'ancien jardin vient d'être converti en une vraie salle de concert, parfaitement disposée, où le public se trouvera au mieux. Les artistes engagés sont d'excellents sujets.”
(Le Mémorial d’Aix, 1861-03-31)
“L'Orphéon d'Aix, fondé et conduit par M. Lapierre, directeur du Conservatoire de musique de notre ville, a donné samedi dernier dans la grand’salle du Café de Paris, une charmante soirée musicale qui s'est terminée par un bal des plus animés. Malgré l’élévation de la température, un auditoire nombreux avait répondu avec empressement aux gracieuses invitations des orphéonistes.
La composition intelligente du programme et l'heureuse exécution des morceaux qui en faisaient partie, ont dédommagé amplement la foule qui se pressait à ce concert malgré les chaleurs caniculaires. Les exécutants, instrumentistes, solistes ou choristes chanteurs, étaient, pour la plupart, des jeunes gens de la ville, élèves du Conservatoire (...)”
(Le Mémorial d’Aix, 1865-08-06)