La ville d’Aix et ses transformations
 
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Les Aixois(es) et leurs remparts
 
 
En 1838, des voix s’élèvent contre les contraintes imposées par une ville ceinte de rempart et fermée la nuit. A partir de 1848 la ville devient un grand chantier : la suppression des portes contribue à alimenter la chronique dans le journal local.
 
“C’est en 1848 que la municipalité d’Aix décida de faire démolir son enceinte fortifiée qui n’avait plus de signification sur le plan militaire. Les remparts et les neuf portes de la cité, celles de Notre Dame, des Cordeliers, de Villeverte, des Augustins, de Saint Sauveur ou Orbitelle, de Saint Jean (ou d’Italie), du Boulevard ou de la Plateforme, de Saint Louis et de Bellegarde furent alors abattues pour faciliter la circulation. On commença par la porte d’Orbitelle, mais on laissa subsister jusqu’en 1874 celle de Notre-Dame et celle de la Plateforme qui avaient été agrandies au cours du XVIIIe siècle.”
 
(Jean Boyer : « Les portes des enceintes fortifiées d’Aix et d’Arles 1994)
 
La porte Notre-Dame a été reconstruite (vers 1786) par Joseph Sec
en remplacement de la construction du XIVe siècle
 
Elle est considérée comme un remarquable échantillon de l’architecture néo-classique.
 
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1838. Aix, ville fermée
 
 
“ On se plaint généralement du peu de communications qui existent, durant la plus grande partie de la nuit, entre l'intérieur de la ville et les quartiers situés en dehors des remparts. Après dix heures du soir, en effet, une seule des portes de la ville, celle de Villeverte, une des moins centrales et des moins passagères, reste ouverte, et c'est vers elle qu'on est forcé de diriger ses pas lorsque le coup fatal de dix heures ou les affaires n'ont pas laissé le temps de toucher le seuil des autres portes.
Il semblerait cependant qu'on devrait, pour la commodité des habitants et la facilité de la circulation, faire jouir du même privilège quelqu'autre des portes situées à l'opposé de la première, et de puissantes raisons militeraient en faveur de celle de Notre-Dame. On ne saurait ignorer, en effet, que celle-ci sépare de la ville un quartier fort populeux, à raison des nombreuses auberges, des pensionnats dits de Notre-Dame et des frères gris, et enfin des trois hôpitaux ou hospices qui s'y trouvent, et que, par conséquent, en maintes circonstances, les intérêts de bien des gens doivent nécessairement souffrir de l'infranchissable barrière.”
 
(Le Mémorial d’Aix, 1838-08-25)
Ci-dessus : dessin gouaché
exécuté pour le président Fauris de Saint Vincens
conservé par la bibliothèque Méjanes
 
Cette gravure est une dessin d’artiste
qui ne rend pas compte fidèlement du paysage
Ci-contre : photographie prise par Claude Gondran (prise entre 1860 et 1874)
 
conservé par la bibliothèque Méjanes
CD ROM